Volume éditorial

Répartion des publications

297 articles et brèves
+ 44 autres documents


Météo locale

  • JOURNÉES D'ÉTUDE - DEUX SIÈCLES D’HISTOIRE AUX ANTIQUAIRES DE NORMANDIE
    À l’occasion du bicentenaire de la fondation de la Société par Arcisse de Caumont, vous sont proposées deux journées de communications à l'Auditorium des Archives du Calvados. Les interventions seront consacrées à quelques grands moments ou grandes figures de la Société, des origines à la fin du XXe siècle, en proposant des synthèses sur ces […]
  • PRÉSENTATION D'OUVRAGE
    Venez échanger avec les auteurs de l'ouvrage 1943. L'année du choix pour les diplomates coédité aves le ministère de l'Europe des Affaires étrangères. INSCRIPTION OBLIGATOIRE.
  • La Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France (SHPIF) célèbre son 150e anniversaire
    À cette occasion, une journée d'étude, qui retracera l'histoire et les travaux de la SHPIF, vous est proposée. Cette manifestation se déroulera dans la Salle des Fêtes de la Mairie du XIe arrondissement, place Léon Blum, 75011, le mercredi 6 novembre prochain, de 9h30 à 17 heures. L'entrée est libre mais l'inscription est vivement souhaitée […]
  • Une histoire de la Bibliothèque nationale de France
    Colloques29 nov. 2024 - 16 Mai. 2025François-MitterrandPorté conjointement par la Bibliothèque nationale de France et le Comité d’histoire du ministère de la Culture, le séminaire pluriannuel « Une histoire de la BnF » entend interroger l’histoire institutionnelle de la BnF au prisme de thématiques transversales. À raison de trois séances par an, le séminaire se […]
  • La Philosophie du quotidien
    ConférencesSaison 4 : la croyance24 jan. 2024 - 12 juin. 2024François-MitterrandLe cycle de conférences dédié à la philosophie du quotidien se poursuit en 2024 avec une nouvelle édition sur le thème de la croyance.  Voir le site

Payen Anselme (1795-1871)

Mise à jour le dimanche 24 mars 2024 par Pierre

Anselme Payen (1795-1871)Anselme Payen, né le mardi 6 janvier 1795 à Paris et mort le vendredi 12 mai 1871 à Paris, est un chimiste et industriel français, auquel on doit la découverte de la diastase (première enzyme), avec Jean-François Persoz, et de la cellulose.

En 1805, il s’initie au métier de chimiste auprès de son père Jean-Baptiste Payen (1759-1820), avocat au Parlement, conseiller du roi puis industrie, homme de loi fondateur de plusieurs usines chimiques et manufacturier installé à Grenelle vers 1791, produisant du sel ammoniac et un peu de soude artificielle au tournant du siècle.

Les Payen père et fils sont amis de Jean-Antoine Chaptal.

Dès l’âge 13 ans, Anselme continue cet apprentissage auprès des meilleurs chimistes, dont Louis-Nicolas VauquelinLouis Jacques Thénard et Michel-Eugène Chevreul, et notamment à l’École polytechnique.

Son père lui confie la direction d’une raffinerie de borax alors qu’il a 23 ans. À cette époque, les Pays-Bas détiennent un monopole sur ce produit, qu’ils importent des Indes orientales. Anselme Payen élabore une technique permettant d’en obtenir à partir d’acide borique, ce qui lui permet de briser le monopole et de vendre du borax au tiers du prix pratiqué par les Néerlandais.

En 1820, il prend la tête des possessions familiales à la suite de la mort de son père, dont la manufacture de sel ammoniac de Grenelle, produit en distillant des déchets animaux. Avec son associé Pluvinet qui possède une usine à Clichy et était déjà associé de son père, il détient dans les années 1820 un monopole de fait sur la production de sel ammoniac et de sulfate d’ammoniac dans le département de la Seine. L’usine de Grenelle produit aussi du chlorure de soude, du chlorure de chaux (de façon importante dès 1823), du charbon animal (ou noir animal), du sucre, etc.

Il échange alors l’huile empyreumatique, laquelle constitue un des sous-produits de Grenelle, contre les résidus de l’usine à gaz d’éclairage de la barrière de Rochechouart, dont les résidus goudronnés, qu’il utilise pour fabriquer du bitume: l’usine de Grenelle devient ainsi un foyer important de pollution industrielle sur Paris. L’usage des déchets animaux l’encouragea à ouvrir une entreprise d’équarrissage se voulant moderne et salubre.

Anselme Payen consacre ses travaux au fonctionnement d’une raffinerie de sucre de betteraves.

En 1822, il parvient à blanchir le sucre au moyen de charbon actif, substance utilisée depuis lors pour ses propriétés absorbantes. L’amélioration des procédés de raffinage stimule la substitution du sucre de betterave au sucre de canne.

En 1833, avec Jean-François Persoz, Payen isole dans un extrait de malt une substance qui catalyse la transformation de l’amidon en glucose. Il baptise cette substance « diastase », du grec « séparer », considérant qu’elle sépare les blocs constitutifs de l’amidon en unités individuelles de glucose. C’est la première fois qu’est isolée une enzyme, composé qui, tout en n’étant pas lui-même vivant, présente les propriétés d’un catalyseur organique. Le suffixe -ase de diastase sera dorénavant employé pour désigner les enzymes.

En 1834, alors qu’il étudie la composition chimique du bois, Payen isole une substance extraite de parois cellulaires végétales, qui peut se décomposer en unités de glucose, à l’instar de l’amidon. Il la baptise « cellulose », créant ainsi le suffixe -ose qui marque dès lors les noms des glucides. On sait maintenant que la cellulose constitue la principale composante des parois cellulaires de la plupart des plantes et qu’elle joue un rôle important dans la fabrication de nombreux produits à base de fibres, tels que le papier, les textiles, les produits pharmaceutiques et les explosifs.

En 1835, Anselme Payen abandonne ses affaires pour succéder à Jean-Baptiste Dumas et prendre les fonctions de professeur de chimie industrielle et agricole à l’École centrale des arts et manufactures, où il est entré comme répétiteur en 1829.
Il consacrera le reste de sa vie à la recherche. Il est nommé professeur au Conservatoire national des arts et métiers en 1839, puis, en 1842, membre du Conseil d’hygiène publique et de salubrité de Paris, où il siège jusqu’à sa mort en 1871.

Anselme Payen a été membre et rapporteur de plusieurs jurys de l’industrie française, membre de l’Académie des sciences en 1842 et correspondant de la plupart des Sociétés savantes de l’Europe.

Il a laissé plusieurs ouvrages estimés :

  • Traité élémentaire des réactifs,
  • Traité de la pomme de terre,
  • Mémoire sur le houblon,
  • Traité de la fabrication de diverses sortes de bières (1822-1829),
  • Manuel du cours de chimie organique appliquée aux arts industriels et agricoles (1841-1843),
  • Traité de la distillation des principales substances qui peuvent fournir de l’alcool.
  • Il a participé à la nouvelle édition du Cours complet d’agriculture en 1833-1838 (Paris, 16 vol. in-8o).

Anselme Payebn a donné son nom à un prix annuel de la société américaine de chimie (American Chemical Society, ACS) :

Il est l’oncle de l’ingénieur Émile Thomas, directeur des Ateliers nationaux en 1848.

Distinctions

Publications

  • Traité élémentaire des réactifs
  • Mémoire sur le houblon
  • Traité de la fabrication de diverses sortes de bières, 1822-1829
  • avec Alphonse ChevallierTraité de la pomme de terre, sa culture, ses divers emplois, Paris : Thomine, 1826, in-8o, VIII-160 p. Texte en ligne sur Wikisource
  • Notice sur les moyens d’utiliser toutes les parties des animaux morts dans les campagnes [mémoire couronné par la Société royale et centrale d’Agriculture dans sa séance publique du ], Paris : Impr. de Mme Huzard, 1830, in-8o, 136 p.
  • Théorie des engrais et leurs applications spéciales dans l’agriculture, 1835, in-8o (insérée dans les Annales de l’agriculture française, 1835, 3e série, t. XV, p. 197-212p. 283-298p. 356-360, avec des « Réponses aux observations sur [ce mémoire] » dans les mêmes Annales, 1835, 3e série, t. XVI, p. 22-32 ; et avec, du même auteur, des « Notes sur le noir animalisé pour engrais des terres » dans les Annales de l’agriculture française, 1832, 3e série, t. IX, p. 242-2485
  • Manuel du cours de chimie organique appliquée aux arts industriels et agricoles, 1841-1843
  • Traité de la distillation des principales substances qui peuvent fournir de l’alcool

Notes et références

  1.  Anselme Payen (1795-1871) [archive]. Résumé d’un article de Michel Périn in Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris – no 7.
  2. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Le Roux, Thomas, Le Laboratoire des pollutions industrielles. Paris 1770-1830, Albin Michel, 2011, p. 354-356
  3.  Le Roux, op. cit.
  4.  Payen et Persoz, « Mémoire sur la diastase, les principaux produits de ses réactions et leurs applications aux arts industriels », Annales de chimie et de physique2e série, t. 53, 1833, p. 73-92, consultable sur Google Books [archive].
  5.  Florian Reynaud, Les bêtes à cornes (ou l’élevage bovin) dans la littérature agronomique de 1700 à 1850, Caen, thèse de doctorat en histoire, 2009, annexe 2 (15. 1835)

D’après Wikipédia