Mise à jour le dimanche 2 juin 2024 par Pierre
Le texte de 1950 précisa les caractéristiques du statut du Réfractaire, pour laquelle la République reconnaissait le droit à réparation, à destination de tous qui avaient lutté et pris les risques pour lutter contre les forces ennemies.
La loi du 22 août 1950, portant statut du réfractaire, énonçait dans son article premier : « La République reconnaissante à ceux qui acceptèrent tous les risques pour lutter contre le potentiel de guerre de l’ennemi, considérant les souffrances et le préjudice que cette attitude courageuse et patriotique leur a occasionné, proclame et détermine le droit à réparation des réfractaires et leurs ayants cause ».
Treize années plus tard, le 21 octobre 1963, Jean Sainteny, ministre des anciens combattants et victimes de guerre, signait l’arrêté créant cette médaille, officiellement appelée « Insigne du Réfractaire ». L’Insigne du Réfractaire a pour but d’honorer les Français qui se sont soustrait au Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) en Allemagne, et ont donc, de ce fait, participés à la lutte contre l’envahisseur.
La période durant laquelle le réfractaire a vécu en « hors-la-loi » est considérée comme service militaire actif. Le réfractaire a droit à la mention « Mort pour la France », si il est décédé des suites d’accident, maladie ou blessure consécutifs à sa position.
Le service de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, du département de résidence, délivre la carte du Réfractaire autorisant le port de cet insigne.
Le total des cartes délivrées s’élève à 108730 unités (source ONAC).
Mais l’insigne en lui-même fut créé par l’arrêté du 21 octobre 1963, “Insigne du réfractaire”, Journal officiel du 29 octobre 1963 – Page 9365.
DESCRIPTIF
Le ruban d’une largeur classique de 37mm est de couleur orangée, et il comporte de chaque côté trois raies rouges, espacées de 1mm. La médaille, ronde, en bronze, a été dessinée par le graveur HOLLEBECQ. Sur l’avers on retrouve le dessin d’une carte de France avec au centre une enclume brisée symbolisant le refus du travail, au sommet une Croix de Lorraine, qui représente le soutien et l’espoir des opprimés, avec de chaque côté les initiales RF et la devise « J’ai livré un bon combat ».
Au revers, on retrouve une inscription « Aux réfractaires guerre 1939-1945 ».
BÉNÉFICIAIRES
Cette décoration est décernée aux titulaires d’une carte du réfractaire délivrée aux personnes ayant résisté et s’étant soustraites au S.T.O. obligatoire en Allemagne, organisé par l’ennemi et le gouvernement de Vichy.
CARACTÉRISTIQUES
Le réfractaire décédé des suites de blessures ou de maladie consécutifs à sa position, a droit à la mention Mort pour la France.
La journée nationale des réfractaires a lieu le 6 juin à l’initiative du Groupement National des Réfractaires et Maquisards. Elle est célébrée au pied du Mémorial National du Réfractaire érigé à Saint Paterne-Racan (Indre-et-Loire).
Le privilège de recouvrir un cercueil du drap tricolore est accordé aux réfractaires.
Les réfractaires au STO peuvent prétendre à la Médaille Commémorative française de la guerre 39-45, puisqu’ils ont lutté de la même manière contre l’Occupant et les forces de l’Axe, sans nécessairement avoir été dans la Resistance ou dans les FFI.
Maurice Schumann, qui appelait de Londres, les travailleurs à ne pas partir en Allemagne, reçu le titre de « Père des Réfractaires ».
Il est important de savoir qu’un décret du 7 décembre 1998 a créé un insigne de patriote réfractaire à l‘annexion de fait au profit des Alsaciens et des Lorrains, par rapport aux départements du Rhin et de la Moselle. Cet insigne est différent et n’a pas de ruban.